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jeudi 1 octobre 2015

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

 La permission d'entrer au Carmel

Sainte Famille Martin... Louis et Zélie Martin vont être canonisés le 18 octobre en présence de l'évêque de Sion, membre de la confrérie des chanoines du Saint-Bernard (le latin fit obstacle à l'entrée de Louis dans la céleste Congrégation). Les autres soeurs Martin attendent patiemment leur tour, il en reste quatre, marquées par les épreuves (Soeurs Martin, Martinsisters). Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, vierge et docteur de l'Eglise (Divini Amoris Scientia), priez pour nous. La littérature à son propos abonde sur la toile. Histoire d'une âme, Sanctuaire de Lisieux ; Wikipedia ; Le Carmel en France ;

La permission de Louis Martin  (Pentecôte 29 mai 1887)

Pour faire ma grande confidence je choisis la fête de la Pentecôte. Toute la journée, je demandai les lumières de l'Esprit-Saint, suppliant les Apôtres de prier pour moi, de m'inspirer les paroles que j'allais avoir à dire. N'étaient-ce pas eux, en effet, qui devaient aider l'enfant timide que Dieu destinait à devenir l'apôtre des apôtres par la prière et le sacrifice ?
L'après-midi, en revenant des Vêpres, je trouvai l’occasion désirée. Papa était allé s'asseoir dans le jardin ; et là, les mains jointes, il contemplait les merveilles de la nature. Le soleil couchant dorait de ses derniers feux le sommet des grands arbres, et les petits oiseaux gazouillaient leur prière du soir.
Son beau visage avait une expression toute céleste, je sentais que la paix inondait son coeur. Sans dire un seul mot, j'allai m'asseoir à ses côtés, les yeux déjà mouillés de larmes. Il me regarda avec une tendresse indéfinissable, appuya ma tête sur son coeur et me dit : « Qu'as-tu, ma petite reine ? Confie-moi cela... » Puis, se levant comme pour dissimuler sa propre émotion, il marcha lentement, me pressant toujours sur son coeur.
A travers mes larmes je parlai du Carmel, de mes désirs d'entrer bientôt; alors il pleura lui-même ! Toutefois, il ne me dit rien qui pût me détourner de ma vocation ; il me fit simplement remarquer que j'étais encore bien jeune pour prendre une détermination aussi grave; et, comme j'insistais, défendant bien ma cause, mon incomparable père avec sa droite et généreuse nature fut bientôt convaincu. Nous continuâmes longtemps notre promenade ; mon coeur était soulagé, papa ne versait plus de larmes. Il me parla comme un saint. S'approchant d'un mur peu élevé, il me montra de petites fleurs blanches, semblables à des lis en miniature ; et, prenant une de ces fleurs, il me la donna, m'expliquant avec quel soin le Seigneur l'avait fait éclore et conservée jusqu'à ce jour.



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