Nous ne pouvons que nous réjouir à la lumière que nous a apportée Benoît XVI dans son audience du 6 mai 2009 sur ce témoin de la foi, chantre de la VIerge Marie, défenseur des icônes, de l'orthodoxie, et docteur de l'Eglise. Le pape François nous a offert son encyclique "Loué sois-tu" sur la sauvegarde de la maison commune, mais les Pères n'étaient pas indifférents à ce sujet. Le commentaire de l'ancien pape en témoigne :
"Dieu, qui est
bon et supérieur à toute bonté, ne se contenta pas de la contemplation de
lui-même, mais il voulut qu'il y ait des êtres destinataires de ses bienfaits,
qui puissent participer de sa bonté: c'est pourquoi il créa du néant toutes les
choses, visibles et invisibles, y compris l'homme, réalité visible et
invisible. Et il le créa en pensant et en le réalisant comme un être capable de
pensée enrichi par la parole et orienté vers l'esprit. Et pour éclaircir
ultérieurement sa pensée, il ajoute:
"Il faut se laisser remplir d'étonnement par toutes les œuvres de
la providence, les louer toutes et les accepter toutes, en surmontant la
tentation de trouver en celles-ci des aspects qui, a beaucoup de personnes,
semblent injustes ou iniques, et en admettant en revanche que le projet de Dieu
va au-delà des capacités cognitives et de compréhension de l'homme, alors qu'au
contraire lui seul connaît nos pensées, nos actions et même notre avenir".
L'optimisme de la contemplation
naturelle, de cette manière de voir dans la création visible ce qui est bon,
beau et vrai, cet optimisme chrétien n'est pas un optimisme naïf: il tient compte de la blessure infligée à la
nature humaine par une liberté de choix voulue par Dieu et utilisée de manière
impropre par l'homme, avec toutes les conséquences d'un manque d'harmonie
diffus qui en ont dérivées. D'où l'exigence, clairement perçue par le
théologien de Damas, que la nature dans laquelle se reflète la bonté et la
beauté de Dieu, blessées par notre faute, "soit renforcée et
renouvelée" par la descente du Fils de Dieu dans la chair, après que de
nombreuses manières et en diverses occasions Dieu lui-même ait cherché à
démontrer qu'il avait créé l'homme pour qu'il soit non seulement dans
l'"être", mais dans le "bien-être". Avec un enthousiasme
passionné, Jean explique: "Il était nécessaire que la nature soit
renforcée et renouvelée et que soit indiquée et enseignée concrètement la voie
de la vertu, qui éloigne de la corruption et conduit à la vie éternelle...
C'est ainsi qu'apparut à l'horizon de l'histoire la grande mer de l'amour de
Dieu pour l'homme...". C'est une belle expression. Nous voyons, d'une
part, la beauté de la création et, de l'autre, la destruction accomplie par la
faute humaine. Mais nous voyons dans le Fils de Dieu, qui descend pour
renouveler la nature, la mer de l'amour de Dieu pour l'homme.
Les notes en grec ont été supprimées pour faciliter la lecture.
Sur Marie : "Par elle nous avons vendangé le raisin qui donne la vie d'elle nous avons cueilli le germe de l'incorruptibilité. De tous les biens elle est devenue pour nous la médiatrice. En elle Dieu s'est fait homme, et l'homme est devenu Dieu." [Jean Damascène, homélie sur la nativité et l'Assomption, Source chrétienne n° 80, Paris, Cerf, 1961, p. 163-165 ]
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