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mercredi 17 février 2016
RENCONTRE AVEC LES FAMILLES
Stade “Víctor Manuel Reyna”, Tuxtla Gutiérrez
Lundi 15 février 2016
Extrait :
De nos jours, nous voyons et nous expérimentons à travers différents visages comment la famille est affaiblie, comment elle est remise en question. Comment on croit que c’est un modèle déjà dépassé et n’ayant plus de place dans nos sociétés qui, avec la prétention de la modernité, offrent toujours davantage un modèle fondé sur l’isolement. Et on inocule, dans nos sociétés - on parle de sociétés libres, démocratiques, souveraines – on inocule des colonisations idéologiques qui les détruisent et nous finissons par être des colonies d’idéologies destructrices de la famille, du noyau familial, qui est la base de toute société saine.
Certes, vivre en famille n’est pas toujours facile, bien des fois c’est douloureux et fatiguant mais, comme je l’ai dit plus d’une fois de l’Eglise - je crois qu’on peut l’appliquer à la famille - : je préfère une famille blessée qui essaie tous les jours de vivre l’amour, à une famille et à une société malades de l’enfermement ou de la facilité de la peur d’aimer. Je préfère une famille qui essaie sans cesse de recommencer, à une famille et une société narcissistes et obnubilées par le luxe et le confort. Combien d’enfants as-tu ? ‘‘Non, nous n’en avons pas parce que, évidemment, nous aimons aller en vacances, faire du tourisme, je veux acheter une maison de campagne’’. Le luxe ainsi que le confort ; et les enfant attendent et, lorsque tu veux en avoir un, il est déjà trop tard. Comme ça fait du mal, ça, eh ! Je préfère une famille au visage épuisé par le don de soi, à une famille aux visages maquillés qui n’ont pas su ce qu’est la tendresse et la compassion. Je préfère un homme et une femme, Monsieur Aniceto et son épouse, aux visages ridés à cause des luttes quotidiennes qui, après plus de cinquante ans continuent de s’aimer, et nous les voyons là ; et leur fils a appris la leçon, il est marié depuis vingt-cinq ans. Voilà des familles ! Lorsque j’ai demandé, il y a quelques instants, à Monsieur Aniceto et à son épouse qui a eu plus de patience que l’autre durant ces cinquante ans : ‘‘Nous deux, mon Père’’. Car en famille, pour réaliser ce qu’ils ont fait, il faut avoir de la patience, de l’amour, il faut savoir se pardonner. ‘‘Mon Père, une famille parfaite ne se querelle jamais’’. Ce n’est pas vrai, il faut que vous vous querelliez de temps en temps et que quelque vaisselle vole ; c’est normal, n’ayez pas peur de cela. L’unique conseil, c’est que vous ne terminiez pas la journée sans faire la paix, car si vous terminez la journée en guerre, vous vous réveillerez en guerre froide, et la guerre froide est très dangereuse en famille, parce qu’elle sape par-dessous les rides de la fidélité conjugale. Merci pour le témoignage de vous aimer pendant plus de cinquante ans. Merci beaucoup !
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