L’Annonciation a été reporté à ce lundi de la 2ème
semaine de Pâques du fait qu’elle survenait durant la semaine sainte. Et plus
spécifiquement le vendredi saint, convergence de dates qui a provoqué la
naissance du fameux jubilé du Puy en Velay, un des plus anciens sanctuaires
dédié à Notre-Dame en Europe. http://www.jubiledupuyenvelay2016.cef.fr/
En 992, Bernhard, un moine allemand, avait prédit la fin du
monde pour le 25 mars de cette année-là, ce jour de l'Annonciation (fête de la
conception du Christ) étant également celui du Vendredi saint (jour de sa
mort).
Selon la légende, le premier jubilé connu de Notre-Dame du
Puy aurait eu lieu en 1065…
Le prochain aura lieu en 2157… courage donc.
Éléments d’homélie :
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon
ta parole. »
Quel contraste entre la foi de Marie à l’Annonciation et
l’état de Thomas avant qu’il ne voie le Christ ressuscité. Par pitié ne
faisons pas une fixation compulsive ou obsessionnelle sur Thomas qui ne croyait
pas. N’en faisons pas une sorte de repli identitaire perpétuel. Il a vu et il a
cru… Son témoignage il le donne, il est témoin de la mort et de la résurrection de Jésus. Nous avons été baptisés dans la mort et la résurrection de Jésus, pas dans le doute de Thomas avant de voir le Christ.
Il est difficile de faire une comparaison, c’est évident
entre Marie et Thomas, deux extrêmes. La résurrection est advenue sans
l’intervention de Thomas. L’incarnation l’a été avec le consentement de Marie
et n’aurait pu se faire sans elle, et sans son acte de foi. D’une certaine
manière la résurrection en a dépendu. Marie adhérait pleinement à la volonté
d’amour de Dieu et à ce qui allait advenir pour son enfant… donc à sa mort, à
sa résurrection, à son entrée dans la gloire, à ce que cela signifiait pour
nous aussi, et à sa mission envers nous. Ce oui, elle allait le donner à chaque
instant de sa vie, y compris lors des plus graves.
A la résurrection qu’elle a été la peine des divers acteurs
à croire en la parole des anges et à celle des témoins, des envoyés, des messagers,
des anges pour les autres !
A l’Annonciation, il y a eu un avant et un après le oui de
Marie et l’incarnation. La foi en la résurrection survient après l’événement
pour tous les disciples, sauf pour Marie. Elle savait que son Fils
ressusciterait. Son oui a précédé l’événement pour elle, comme à
l’Annonciation. Elle est la plus grande sa foi. Pourtant notre foi repose sur
la foi de Pierre qui a été guéri par l’événement lui-même et par le Christ. Elle
est directement issue de la miséricorde faite à un pauvre pécheur qui en a ait
un pêcheur d’hommes et un témoin ferme.
Marie quant à elle avait été préservée du péché en raison
d’une grâce provenant de manière anticipée de la mort de son Fils. « Après
qu’Adam et Eve eurent péché, Dieu n’a pas voulu que l’humanité demeure seule et
en proie au mal. C’est pourquoi Marie a été pensée et voulue sainte et
immaculée dans l’amour (cf. Ep 1, 4), pour qu’elle devienne la Mère du
Rédempteur de l’homme. » C’est ce que nous dit le pape François dans la
bulle d’indiction du Jubilé.
Nous avons tous été touchés par le péché et guéris par la
grâce provenant de la mort et de la résurrection de Jésus. Tous nous avons été
bénéficiaires de sa miséricorde et du oui de Marie. « Sa miséricorde
s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. » Au oui de Marie est attachée
la miséricorde. C’est une des raisons pour lesquelles nous venons chercher dans
notre chapelle la miséricorde, au pied de Marie portant son enfant.
La "Gloire de Dieu", la "Shekina" de
Dieu, la colonne de nuée qui "couvrait de son ombre" l'Arche de l'alliance,
s’est reposée sur Marie. Grâce à elle, Dieu est sorti de son Temple, pour aller
à la rencontre des hommes, à notre rencontre, à l’incarnation déjà.
Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le
mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible,
elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth…. Lorsqu’est venue la « plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il
envoya son Fils né de
la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a
vu le Père (cf. Jn
14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne,[1] Jésus de
Nazareth révèle la miséricorde de Dieu.
24…. Personne n’a connu comme Marie la profondeur du mystère
de Dieu fait homme. Sa vie entière fut modelée par la présence de la
miséricorde faite chair. La Mère du Crucifié Ressuscité est entrée dans le
sanctuaire de la miséricorde divine en participant intimement au mystère de son
amour.
Choisie pour être la Mère du Fils de Dieu, Marie fut
préparée depuis toujours par l’amour du Père pour être l’Arche de l’Alliance entre
Dieu et les hommes.
Marie atteste que la miséricorde du Fils de Dieu n’a pas de
limite et rejoint tout un chacun sans exclure personne.
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