Jésus instruisant Nicodème
(Jacques Jordaens)
(Jacques Jordaens)
Evangile : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme » (Jn 3, 7b- 15)
Nous retrouvons ce soir un de ceux qui étaient avec les
femmes pour l’embaumement de Jésus, « Nicodème, qui auparavant était allé
de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de
myrrhe et d'aloès. » Pour un embaumement rapide, nous pouvons constater qu’il y avait de la matière. Si la quantité correspond aux mesures
romaines cela fait près de 30 kilos. Jean Chrysostome tire argument de cet
embaumement pour dire que les linges entourant Jésus devaient coller au corps. Il
aurait été plus facile pour enlever celui-ci de tout emporter et non de laisser bien
pliés les linges qui l’entouraient.
Du courage il en a donc eu avec son geste. Souvenons-nous aussi qu'il avait pris la défense de Jésus devant le Sanhédrin.
Du courage il en a donc eu avec son geste. Souvenons-nous aussi qu'il avait pris la défense de Jésus devant le Sanhédrin.
Mais revenons à l’Evangile d’aujourd’hui. Il nous rappelle la
rencontre entre Jésus et Nicodème. Il lui avait prédit sa mort et sa
résurrection.
Saint Augustin commente l’image que le Seigneur lui avait
donnée, celle du serpent d’airain par ceci : « Jésus-Christ s’est
donc revêtu de la mort et il l’a attachée à la croix, et par cette mort, il
délivre ceux qui y sont sujets. Ce mystère avait été représenté en figure
chez les anciens, et le Seigneur y fait
allusion au saint Evangile. » Ailleurs il cite à propos du Serpent
d’airain saint Paul au Romain : « le vieil homme a été crucifié en nous avec le Christ, afin que le corps
du péché soit détruit (Rom., VI, 6) ».
Vous me permettez
encore de citer l’ancien pape Benoît qui explique avec un autre passage de
saint Jean, ce que signifie cette élévation de Jésus sur la croix. «
Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE
SUIS » (Jn 8, 28). Sur la croix, on peut
reconnaître sa condition de Fils, et son unité avec le Père. La croix est le
vrai « sommet ». C'est le sommet de l'amour « jusqu'au bout » (Jn 13, 1). Sur la croix, Jésus est « au sommet
», à la même hauteur que Dieu qui est amour.
On ne sait pas trop à quel témoignage se réfère Jésus dans
le passage lu plus haut. S’agit-il de celui des trois personnes de la
Trinité ? Nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que
nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Est-ce une allusion au
témoignage des Apôtres et de ceux qui ont vu le Christ ressuscité ?
L’auteur de la 1ère épître de Jean a une formule analogue au
commencement de celle-ci.
Nous avons à témoigner de la mort et de la résurrection de
Jésus aujourd’hui et nous sommes invités en ce temps pascal à tourner notre regard
vers le Christ Ressuscité. Nous devons être encouragés par lui sur nos chemins et monter avec lui vers le Père. Amen
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