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mardi 5 avril 2016

Jésus et Nicodème

Jésus instruisant Nicodème
(Jacques Jordaens)

Evangile : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme » (Jn 3, 7b- 15)

Nous retrouvons ce soir un de ceux qui étaient avec les femmes pour l’embaumement de Jésus, « Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. » Pour un embaumement rapide, nous pouvons constater qu’il y avait de la matière. Si la quantité correspond aux mesures romaines cela fait près de 30 kilos. Jean Chrysostome tire argument de cet embaumement pour dire que les linges entourant Jésus devaient coller au corps. Il aurait été plus facile pour enlever celui-ci de tout emporter et non de laisser bien pliés les linges qui l’entouraient.
Du courage il en a donc eu avec son geste. Souvenons-nous aussi qu'il avait pris la défense de Jésus devant le Sanhédrin.
Mais revenons à l’Evangile d’aujourd’hui. Il nous rappelle la rencontre entre Jésus et Nicodème. Il lui avait prédit sa mort et sa résurrection.
Saint Augustin commente l’image que le Seigneur lui avait donnée, celle du serpent d’airain par ceci : « Jésus-Christ s’est donc revêtu de la mort et il l’a attachée à la croix, et par cette mort, il délivre ceux qui y sont sujets. Ce mystère avait été représenté en figure chez  les anciens, et le Seigneur y fait allusion au saint Evangile. » Ailleurs il cite à propos du Serpent d’airain saint Paul au Romain : « le vieil homme a été crucifié en nous avec le Christ, afin que le corps du péché soit détruit (Rom., VI, 6) ».
Vous me permettez encore de citer l’ancien pape Benoît qui explique avec un autre passage de saint Jean, ce que signifie cette élévation de Jésus sur la croix. « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS » (Jn  8, 28). Sur la croix, on peut reconnaître sa condition de Fils, et son unité avec le Père. La croix est le vrai « sommet ». C'est le sommet de l'amour « jusqu'au bout » (Jn  13, 1). Sur la croix, Jésus est « au sommet », à la même hauteur que Dieu qui est amour.
On ne sait pas trop à quel témoignage se réfère Jésus dans le passage lu plus haut. S’agit-il de celui des trois personnes de la Trinité ? Nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Est-ce une allusion au témoignage des Apôtres et de ceux qui ont vu le Christ ressuscité ? L’auteur de la 1ère épître de Jean a une formule analogue au commencement de celle-ci.

Nous avons à témoigner de la mort et de la résurrection de Jésus aujourd’hui et nous sommes invités en ce temps pascal à tourner notre regard vers le Christ Ressuscité. Nous devons être encouragés par lui sur nos chemins et monter avec lui vers le Père. Amen

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