21 juin 2016 - Mardi, 12ème Semaine du Temps Ordinaire - S. Louis de Gonzague
1ère lecture : « Je protégerai cette ville, je la sauverai à cause de moi-même et à cause de David » (2 R 19, 9b-11.14-21.31-35a.36)
Psaume : Ps 47 (48), 2-3ab, 3cd-4, 10.11cd
Evangile : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 7, 6.12-14)
Nous sommes dans le Sermon sur la montagne et c’est à la
règle d’or que nous nous arrêtons ce matin : Tout ce que vous voudriez
que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi . Elle
rappelée dans les grandes occasions. L’ancien pape Benoît l’avait fait dans sa
visite à l’ONU en 2008, en mentionnant son universalité et sa centralité dans
le respect des droits de l’homme et un ordre éthique (1).
Ecoutons-le encore :
La règle d'or existait déjà avant le Christ, nous disait
encore l’ancien pape Benoît, mais sous une forme négative : « Ce que tu ne veux
pas qu'on te fasse, ne le fais pas aux autres. » Jésus dépasse cela dans une
formulation positive, qui est évidemment beaucoup plus exigeante. « Tout ce que
tu veux qu'on te fasse, dit-il, fais-le aux autres. » C'est un appel à la
fantaisie créatrice de l'amour. Et ainsi cette règle devient la loi de la
liberté , selon le résumé que fait la lettre de Jacques du sermon sur la
montagne et de l'enseignement de Jésus en général. En fin de compte s'ouvre là
un espace infini où la créativité du bien peut s'épanouir.
Ce qui est magnifique, me semble-t-il, c'est qu'on peut se
passer de savoir qui a fait quoi à qui, comment et où ; qu'on n'a plus besoin
de se perdre dans des distinctions, mais qu'on voit très bien ce qui nous est
demandé : ouvrir les yeux, ouvrir le coeur et trouver les possibilités
créatrices du bien. Il ne s'agit plus de me demander ce que je me souhaiterais,
mais ce que je voudrais donner à l'autre. Et ce réel don de soi, avec toute sa
fantaisie créatrice, avec toutes les possibilités qui s'offrent, est ramassé
dans une règle tout à fait pratique, pour éviter que cela ne reste un
quelconque idéal rêvé. (2)
Dans quel but ? Laissons la conclusion à saint Jean
Chrysostome dans sa première homélie un peu mise au goût du jour : Le prix
qui nous est proposé ce n’est pas un rameau d’olivier ou une couronne de
laurier, ou une médaille d’or, ou une victoire à l’euro, une rente, ou une
statue de bronze… ; mais c’est la gloire de jouir dans le ciel d’une vie sans
fin, de devenir enfant de Dieu, d’être associé aux choeurs des anges, auprès de
Dieu, et de demeurer éternellement avec le Seigneur. (3)
Seigneur ouvre-nous, les yeux, ouvre-nous le cœur pour que
tu puisses venir demeurer chez nous. Amen.
2 - Voici
quel est notre Dieu - Croire et vivre aujourd'hui - Cardinal Joseph Ratzinger -
Conversations avec Peter Seewald.
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