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dimanche 3 juillet 2016

Réjouissez-vous de ce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux

DISCOURS DU PAPE JEAN-PAUL II AUX REPRÉSENTANTS DU CLERGÉ SUISSE

Einsiedeln
Vendredi, 15 juin 1984

Extrait:

La constatation du succès éventuel de nos efforts d’évangélisation, accomplis au nom du Christ, ne constitue pas le ressort habituel de notre courage, ni la source ultime de notre joie. Le jour où les soixante-douze disciples, tout joyeux au retour de leur mission, confièrent à Jésus: “Même les démons nous sont soumis en ton Nom”, Jésus leur répondit: “Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux” (Luc. 10, 17. 20). De même, chers frères prêtres, ne vous attristez pas de ce que les démons ne vous sont pas soumis de façon visible, de ce que le monde n’acquiesce pas d’emblée au Message, mais réjouissez-vous d’avoir fait l’œuvre du Christ et de mériter de partager son sort dans le Ciel. Cette œuvre est accomplie, vos noms sont inscrits dans le Ciel, lorsque vous cherchez à vivre, selon la foi, toute la plénitude du sacerdoce sacramentel, de ce don ineffable que le Christ vous a fait et dont vous devez toujours rendre grâce.
8. Notre foi se manifeste spécialement dans la place que nous accordons à la prière, au cœur de notre ministère. Les disciples de Jésus ont éprouvé un certain découragement devant la résistance du mal malgré leurs efforts de prédication et de guérison. Mais Jésus leur a répondu: “Cette espèce de démons, on ne la fait sortir que par la prière et le jeûne” (Marc. 9, 29; Matth. 17, 21) . C’est le Christ qui convertira et qui sauvera ce monde sécularisé; et il le fera par les actes de notre ministère, mais à condition qu’on ne se contente pas de les accomplir rituellement, formellement: “Imitamini quod tractatis”. Ils doivent être situés dans tout un climat de prière et de sacrifice, par lesquels toute notre personne s’unit intimement à l’action du Christ Médiateur.
L’Eucharistie que nous célébrons chaque jour est évidemment au sommet de notre vie sacerdotale. Je pense aussi à l’oraison quotidienne, à la prière de la liturgie des heures, faite au nom de l’Eglise, au rythme de nos journées; à la grâce de la Réconciliation que nous offrons et que nous demandons pour nous-mêmes; à tous les autres sacrements et à leur préparation avec les fidèles. Les multiples contacts pastoraux sont encore une occasion merveilleuse d’incarner la sollicitude patiente et confiante du Christ pour tous, et de rejoindre ces hommes et ces femmes au cœur de leurs préoccupations, pour les mettre en face des appels de la foi.

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