2ème lecture : « Je porte dans mon corps les marques des souffrances de Jésus » (Ga 6, 14-18)
Evangile : « Votre paix ira reposer sur lui » (Lc 10, 1-12.17-20)
« Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
Frères et Sœurs,
Notre Evangile n’est-il pas approprié pour un début de vacances ? Nous nous réjouissons avec les nouveaux diplômés, de brillantes arrivées pour un plus long départ… Nous sommes heureux d’une période de calme et de diminution de stress… Les 72 premiers disciples reviennent après leur labeur et premier examen pratique de messager de l’Evangile. Ils rappellent les 72 anciens appelés à soulager Moïse. Ils sont envoyés pour préparer la venue de Jésus.
Nous nous réjouissons ce matin avec ceux qui célèbrent un anniversaire d’ordination sacerdotale en demandant aussi qui va prendre la relève ?
Oui, « Réjouissez-vous ! » Mais de quoi ? « Parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » nous dit le Seigneur, comme à eux. Saint Jean-Paul II s’était adressé aux prêtres en Suisse en leur demandant de se réjouir : De même, chers frères prêtres, ne vous attristez pas de ce que les démons ne vous sont pas soumis de façon visible, de ce que le monde n’acquiesce pas d’emblée au Message, mais réjouissez-vous d’avoir fait l’œuvre du Christ et de mériter de partager son sort dans le Ciel.
Pour accomplir l’œuvre du Christ, encore faut-il le connaître ? A quoi consacrer le temps qui nous est donné pendant ces vacances ? Pourquoi ne pas à lire in extenso l’Evangile de saint Luc… Peut-être même sur un arrière-fond d’un tour de France ou de jeux olympiques ou de foot. Avec les matchs nuls, ils laissent nos facultés presque totalement au repos. 2% sur la télé et le reste est libre. Vous coupez le son et les prédicateurs sportifs vous laissent tranquilles, avec 99 % de concentration possible.
Que découvrirez-vous ? La cause de votre joie, à savoir que nos noms sont inscrits dans les cieux, nous sommes appelés à partager le sort du Christ dans le ciel. Nous trouverons dans l’Evangile la recette du bonheur et celui qui nous le procure.
C’est à cela que nous sommes appelés, à une joie toute neuve , à une promesse définitivement accomplie. Nous pouvons résumer en quatre mots nos lectures : Consolation, joie, paix et miséricorde. Ils nous éclairent sur le cœur de Dieu et ses intentions pour nous.
Si des vacances sont une certaine image du bonheur, l’analogie est tout de même lointaine avec le chemin que le Seigneur nous demande d’emprunter avec lui pour un temps. Les 72 disciples envoyés deux par deux se sont réjouis de ce que les esprits leur sont soumis et du fait que la Bonne Nouvelle ait passé après plusieurs expériences. Ce ne sont pas à des pouvoirs et des réussites pastorales évidemment souhaitables qu’il faut s’attacher, mais « réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » La vie éternelle est la valeur sûre pour nous d’abord ! Plus que nos trésors et monnaies de toutes sortes.
Quelle force avons-nous reçu ! Notre âme, vieillie dans le péché, a repris tout à coup par l'effet du baptême une nouvelle jeunesse et qu'elle a été en quelque sorte créée à nouveau, commente Jean Chrysostome.
« Absolument rien ne pourra vous nuire. » Mais nous tombons toujours… Judicieuse remarque ! Mais « absolument rien ne pourra vous nuire » parce que « Je suis ressuscité » nous dit le Seigneur. Personne ne pourra nous arracher de sa main. Sa miséricorde nous est acquise et elle est infinie. « Confiance, je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. » « Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
Réjouissons-nous avec Marie de ce que le Seigneur soit venu. Kairé!
« Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent » chante Marie, Mère de Miséricorde dans son Magnificat. Qu’il nous accompagne durant nos vacances. Amen.
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