En 2013 la châsse de Ste Marie-Madeleine
fut exposée à Nice.
fut exposée à Nice.
J’aurais aimé ce
matin, commencer cette réflexion par une boutade provocatrice, le pape est-il
toujours infaillible ? Pourquoi ?
Parce qu’aujourd’hui
fêtant sainte Marie-Madeleine, nous pouvons remarquer qu’avec la réforme liturgique
a été mise en évidence une interprétation pontificale sujette à caution. Elle ne
provenait pas de n’importe quel pape, mais de saint Grégoire le Grand, notre pape, le pape
des bénédictins et des Dialogues rapportant la vie de saint Benoît.
Sainte Marie-Madeleine
a vécu et subi de nombreuses avanies quand aux considérations sur sa vie, chez
les Pères latins et les artistes n'ont pas manqué certains développements préférentiels. Encore aujourd’hui, tout le monde est au
courant des bêtises cinématographiques et littéraires grand-public, récurentes et alimentées par les fantasmes masculins.
A quoi cela est-il
du ? Saint Augustin notamment s’était interrogé sur l’identité de
Marie-Madeleine. Il avait joint trois femmes distinctes : Marie de Magdala, Marie
de Béthanie et la pécheresse de saint Luc chez le pharisien (Lc 7,36-50). Il l’a
fait dans un commentaire intitulé l’Accord
des évangiles. mais à une autre occasion, il a mis cette position en doute (Saint
Jean traité XLIX).
Ce fut saint Grégoire
le Grand, qui fit passer cette interprétation avec autorité dans deux homélies, l’une sur Ézéchiel et l’autre, sa 25ème
sur les Évangiles. Saint Jean Chrysostome éviterait la confusion en faisant la distinction entre ces 3
femmes.
Paul VI, décida "discrètement" que Marie Madeleine devait être fêtée comme disciple du Seigneur
et plus comme pénitente. Il y a en quelque sorte un changement de paradigme (un
mot qui plaît).
On ne la représente
donc plus avec pour tous vêtements, avec de longs cheveux, à la Sainte-Baume…
ou comme Donatello. Mais nous ne devons pas oublié que si Jésus chassa d’elle 7
démons (Luc 8, 1-3). Il y avait
certainement un motif de conversion. D’ailleurs peut-on être témoins de la
miséricorde, sans en avoir été bénéficiaire soi-même. Marie l’Immaculée et la
Toute-Sainte, le fait, consciente du don qui lui a été fait en raison de la
venue de son Fils.
Réjouissons-nous
donc ce matin à l’annonce de la résurrection par Marie-Madeleine, disciple du
Seigneur et témoin du plus grand miracle que Dieu ait réalisé en son Fils et
pour nous.
Nous pouvons avec
intérêt lire la préface
propre en latin pour la fête qui nous rappelle les grâces confiées à Marie-Madeleine
et sa mission. Le français devrait suivre… Les préalables historiques nous
permettent d’apprécier le début
du décret en français insitituant la fête.
Trois liens
intéressants sur notre sujet :
L’inévitable
Wikipedia (qui n’est pas parfait) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_de_Magdala
Marie-Madeleine dans Lumen
Fidei du pape François (et de Benoît XVI)
Comment arrive-t-on à cette synthèse entre l’écoute et la vision ? Cela devient possible à partir de la personne concrète de Jésus, que l’on voit et que l’on écoute. Il est la Parole faite chair, dont nous avons contemplé la gloire (cf. Jn 1, 14). La lumière de la foi est celle d’un Visage sur lequel on voit le Père. En effet, la vérité qu’accueille la foi est, dans le quatrième Évangile, la manifestation du Père dans le Fils, dans sa chair et dans ses œuvres terrestres, vérité qu’on peut définir comme la « vie lumineuse » de Jésus[24]. Cela signifie que la connaissance de la foi ne nous invite pas à regarder une vérité purement intérieure. La vérité à laquelle la foi nous ouvre est une vérité centrée sur la rencontre avec le Christ, sur la contemplation de sa vie, sur la perception de sa présence. En ce sens, saint Thomas d’Aquin parle de l’oculata fides des Apôtres — une foi qui voit ! — face à la vision corporelle du Ressuscité[25]. Ils ont vu Jésus ressuscité avec leurs yeux et ils ont cru, c’est-à-dire ils ont pu pénétrer dans la profondeur de ce qu’ils voyaient pour confesser le Fils de Dieu, assis à la droite du Père.
Mentionnons encore la malheureuse formulation de Amoris laetitia :
L’amour a une intuition qui lui permet d’écouter sans sons et de voir dans l’invisible. Il ne s’agit pas d’imaginer l’être aimé tel qu’il était, sans pouvoir l’accepter transformé, tel qu’il est à présent. Jésus ressuscité, lorsque son amie Marie a voulu l’embrasser de force, lui a demandé de ne pas le toucher (cf. Jn 20, 17), pour la conduire à une rencontre différente.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire