5ème Dimanche de Pâques — Année A - 14 MAI 2017
Lectures de la messe
Première lecture« Ils choisirent sept hommes remplis d’Esprit Saint »Ac 6, 1-7
Psaume Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,
comme notre espoir est en toi !
Deuxième lecture« Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal »1 P 2, 4-9
Évangile« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie »Jn 14, 1-12
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne
va vers le Père sans passer par moi. »
Nous nous sommes mis en chemin, frères et sœurs, pour
célébrer l’Eucharistie ce matin. Avons-nous songé que ce chemin était une image
du Christ pour aller au Père ? Avons-nous remarqué qu’Il était avec
nous ? « Puisque vous me
connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. » « Dès maintenant vous
le connaissez, et vous l’avez vu. » Connaître le Christ, c’est connaître
le Père plus tard, mais en fait il est connu dès maintenant, parce que le Père
est dans le Fils. Tout cela est assez mystérieux qu’elle est la clef ?
Thomas et Philippe la tiennent en main, le Seigneur la leur
a donnée depuis longtemps, mais machinalement comme une petite clef que l’on a
mise dans sa poche, ils l’ont oubliée. Je ne sais pas si vous avez fait cette expérience.
Avec les années cela devient de plus en plus problématique. On les croit
perdues, on les oublie. Nous avons toutes sortes de pensées qui
s’entrechoquent, des pensées même inappropriées. Allant d’un voleur, en passant
par les conséquences de l’âge et les actes manqués. Quelle poche ? Quel
siège de voiture l’a engloutie, qui a rangé mes affaires, qui me l’a volée, etc…
Peut-être avons-nous oublié cette clef et sa
fonction au bout de X années? Elle sert à quoi ? Pour quelle
serrure ?
Comment retrouver une clef ? Il y a des appareils
sonores aujourd’hui, je suppose qu’il doit même exister des gps. Peut-être
quelqu’un la retrouvera pour vous ?
Puisque nous fêtons les mamans, nous sommes-nous demandés si ce ne
sont pas elles les grandes spécialistes de la redécouverte de cette fameuse
clef. Elles nous connaissent le mieux, se sont occupées de leurs enfants et
fréquemment elles la leur ont donnée. Quelle est cette clef ? Le Seigneur
l’a nommée à plusieurs reprises : c’est la foi.
Cette clef ouvre une porte étrange qui donne sur une sorte de
chemin avec un brouillard épais, une obscurité avec un halo lumineux vers
lequel et avec lequel nous devons avancer. Il y a bien quelqu’un qui est là et
qui nous parle. La foi relève d’une certaine obscurité, communément on use de
l’expression de voile de la foi. Ecoutons le Seigneur :
Celui qui m’a vu a vu le Père. Croyez-moi : je suis dans
le Père, et le Père est en moi.
Quel argument donne le Seigneur ? Le Père qui
demeure en moi fait ses propres œuvres ! Mais une question surgit immédiatement
qu’est-ce que c’est que faire les œuvres du Père ? Comment agit-il en Jésus?
La première lecture nous donnait les pistes. L’Eglise
primitive faisait ce qu’avait fait le Seigneur. Souvenez-vous : elle
mentionne le service des pauvres confié aux diacres, le service de la parole et
le service de la prière auxquels se consacraient les Apôtres. A quoi tout cela
devait-il servir ? A amener tous les Peuples à l’obéissance de la foi. C’est-à-dire
à les conduire des ténèbres à la lumière en leur ouvrant la porte qui leur
permet d’avancer sur le chemin qui va les conduire dans les hauteurs, pas
seulement à la lumière du Vorbourg, mais bien plus haut auprès de Dieu, à voir
Dieu sans qu’il n’y ait plus besoin de la foi. C’est la vision face à face.
Elle va toucher aussi notre corps. La plus grande œuvre du Père, c’est la
résurrection de Jésus qui va nous concerner tous et nous concerne déjà tous.
Nous ressusciterons au dernier jour pour voir Dieu face à face.
Alors, il nous faut dire merci à celles et ceux qui nous ont
donné cette fameuse clef de la foi et l’utiliser.
Pourquoi ne pas demander également à Marie, notre mère, de
nous aider à la retrouver. Elle n’a jamais perdu la sienne, elle est toujours
demeurée au pied de la croix et auprès de son Fils. Là, nous sommes devenus ses enfants. Je ne puis
manquer dans ce contexte de vous rappeler le centenaire des apparitions de
Fatima et la canonisation de deux des petits voyants par le Saint-Père hier.
Vous avez je pense à l’esprit l’ensemble de cette
histoire : les trois petits bergers, les apparitions de Notre-Dame et ses
messages, ce que l’on avait fait à ces tout petits enlevés à leurs parents et
menacés de mort. Il y eut les annonces de la Vierge, la fin de la guerre de
14-18, celle de 1939 qui allait survenir, puis les fameuses erreurs de la
Russie, consécutives au régime installé par sa Révolution. Nous avons encore eu
l’annonce de l’attentat du Pape Jean-Paul II protégé par Notre-Dame. Tout le
monde connaît également le célèbre miracle du soleil.
Ecoutons la conclusion de l’homélie du pape : La vie
ne peut survivre que grâce à la générosité d’une autre vie. «Si le grain de blé
tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte
beaucoup de fruit» (Jn 12,24), a dit et fait le Seigneur qui nous précède
toujours. Quand nous passons par quelque croix, il y est déjà passé en premier.
Ainsi nous ne montons pas sur la croix pour trouver Jésus ; mais c’est lui qui
s’est humilié et qui est descendu jusqu’à la croix pour nous trouver et, en
nous, vaincre les ténèbres du mal et nous reconduire à la lumière. Voilà
l’œuvre du Père !
Sous la protection de Marie, nous sommes, dans le monde,
des sentinelles du matin qui savent contempler le vrai visage de Jésus Sauveur,
celui qui brille à Pâques, et redécouvrir le visage jeune et beau de l’Eglise,
qui resplendit quand elle est missionnaire, accueillante, libre, fidèle, pauvre
en moyens et riche d’amour. Amen.
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