Il a repris notre pied de vigne...
17 MAI 2017Mercredi, 5ème Semaine du Temps Pascal
Lectures de la messe
Première lecture« On décida qu’ils monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des A...Ac 15, 1-6
Psaume : Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur.
Évangile« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beauco...
Saint Augustin à propos de ce passage dans son commentaire sur saint Jean, s’applique à nous expliquer que le Christ est vigne et vigneron, vigne étant soumis au Père par sa nature humaine, et vigneron comme son Père parce qu’il est aussi Dieu. Nous avons eu cette année un gel pernicieux qui a retranché bon nombre de branches naissantes en détruisant toutes les jeunes tiges… Mais pour le Père, notre Père et Lui-même, c’est tout le contraire, d’une destruction totale, il ne gèle pas, il n’étouffe pas, il fait porter du fruit à la vigne. Jésus est la vigne, nous sommes les sarments.
[« Je suis la vraie vigne », dit Jésus, « et mon Père est le vigneron. Il retranchera toutes les branches qui ne portent pas de fruit en moi, et il émondera toutes celles qui portent du fruit, afin qu'elles en portent davantage ». Le vigneron et la vigne sont-ils donc la même chose ? Jésus est la vigne selon la nature qui lui permet de dire : « Le Père est plus grand que moi». Mais selon la nature qui lui permet de dire : « Le Père et moi nous sommes un», il est lui-même le vigneron ; non pas un vigneron comme ceux qui en travaillant ne peuvent donner que des soins extérieurs, mais un vigneron capable de donner l'accroissement intérieur. « Car ce n'est pas celui qui plante ni celui qui arrose qui « est quelque chose, mais c'est Dieu qui donne l'accroissement ». Or, Jésus est vraiment Dieu; car « le Verbe était Dieu », ce qui fait que le Père et lui ne sont qu'un; et si « le Verbe s'est fait chair», ce qu'il n'était pas, il est cependant resté ce qu'il était. » (Saint Jean 80e traité)]
Voilà un enseignement complet sur un sujet.
Quel est le fruit de la vigne qui est attendu ? C’est évidemment le raisin à partir duquel se prépare par la suite le vin. Pour que le bon raisin puisse mûrir, il faut non seulement du soleil mais encore de la pluie, le jour et la nuit. Pour que parvienne à maturité un vin de qualité, il faut le foulage, le temps nécessaire à la fermentation, le soin attentif qui sert au processus de la maturation. Le vin fin est caractérisé non seulement par sa douceur, mais aussi par la richesse de ses nuances, l’arôme varié qui s’est développé au cours du processus de maturation et de fermentation. N’est-ce pas déjà une image de la vie humaine? Nous avons besoin du soleil et de la pluie, de la sérénité et de la difficulté, des phases de purification et d’épreuve, comme aussi des temps de cheminement joyeux avec l’Évangile. Jetant un regard en arrière nous pouvons remercier Dieu pour les deux réalités : pour les difficultés et pour les joies, pour les heures sombres et les heures heureuses. Dans les deux cas nous reconnaissons la présence continuelle de son amour, qui toujours nous porte et nous supporte.
Maintenant, nous devons cependant nous demander : de quelle sorte est le fruit que le Seigneur attend de nous ? Le vin est l’image de l’amour : celui-ci est le vrai fruit qui demeure, celui que Dieu veut de nous. ( Benoît XVI : 29 juin 2011)
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