Rechercher dans ce blog

mercredi 1 janvier 2025

Mère tu es où? Mais non ! Meter Tou Theou !

 


1 janvier 2025  Sainte Marie, Mère de Dieu —  Solennité

Lectures de la messe

Première lecture« Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénira...Nb 6, 22-27

Psaume Que Dieu nous prenne en grâce et qu’il nous bénisse !Ps 66 (67), 2-3, 5,...

Deuxième lecture« Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme »Ga 4, 4-7

Évangile« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arri...

Chers Frères et Sœurs,

Célébrant  la journée mondiale de la paix, en ce 1er Janvier, vous me permettrez de rappeler qu’elle est due, depuis 1968, à l’initiative du Pape Paul VI sur une idée de Raoul Follereau. C’est donc la 58ème. Nous fêtons Marie Mère de Dieu. Le 8ème jour après la naissance de Jésus est aussi celui de sa circoncision.

Le titre de Marie Mère de Dieu, veut dire que Marie est mère de Jésus qui est Dieu et homme. Une inscription en grec le rappelle presque toujours sur les icônes, sous forme abrégée. Meter Theou, Mère de Dieu. Ce titre lui vient du concile d’Ephèse.

En ce premier jour de l’année nous remercions Marie de nous apporter cette grande lumière de l’espérance qu’est son Fils. Dieu devenu aussi homme ne peut que nous surprendre et encourager sur notre chemin. Il donne un sens à ce que nous vivons, non seulement dans notre esprit, mais avec notre corps qui est une partie de nous… Nous ne sommes pas que des esprits égarés dans un peu de matière plus ou moins performante. Elle devient de plus en plus limitée avec le temps qui passe, ce qui n’échappe à personne.

Résumer ce que les messages que le pape François nous adresse  avec le fleuve des publications vaticanes est relativement difficile. Il parle beaucoup d’espérance dans le contexte de cette Année Sainte. Qu’est-ce que l’espérance ? Une vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur le Royaume des cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit. Voilà pour le rappel synthétique du catéchisme.

Une exploration sur le site du Vatican montre que durant les derniers pontificats, les papes parlent de plus en plus de l’espérance depuis Paul VI. Benoît XVI dont nous faisions mémoire du décès hier, la mentionne 1408 fois, ô surprise, François 980 pour le moment… Je vous laisse consulter.

Avec l’espérance, il  faut viser au loin pour atteindre des buts rapprochés, sinon c’est le croche-pied spirituel ou la balle dans le pied diraient certains : « Lorsqu’une personne ignore le lien qui l’unit au Père, écrit le pape, elle pense que les relations avec les autres peuvent être régies par une logique d’exploitation où le plus fort prétend avoir le droit d’empiéter sur le plus faible. » Dans sa lettre pour cette journée mondiale de la paix, le pape François met en particulier le doigt sur les inégalités économiques.

L’événement jubilaire écrit-il, nous invite à entreprendre des changements pour affronter la situation présente d’injustice et d’inégalité, en nous rappelant que les biens de la terre sont destinés non seulement à quelques privilégiés, mais à tous.

Pourquoi a-t-il a choisi le thème Pèlerins d’espérance pour l’année Sainte ? « Nous devons, dit-il, garder allumée la flamme de l’espérance qui nous a été donnée, et tout faire pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante. Le but du Jubilé est de favoriser grandement la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance, comme signe d’une renaissance renouvelée dont nous ressentons tous l’urgence. »  

L’espérance, naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus transpercé sur la croix . C’est en effet l’Esprit Saint qui, par sa présence permanente sur le chemin de l’Église, irradie la lumière de l’espérance sur les croyants : Il la maintient allumée comme une torche qui ne s’éteint jamais pour donner soutien et vigueur à notre vie. L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu.

Qui dit espérance, dit aussi patience… Un pèlerin, doit marcher, savoir aussi attendre. Il faut s'encourager et encourager, parfois chanter, parfois se taire, écouter ce que l’Esprit-Saint peut suggérer. Nous avons des lieux d’exercice. On peut aller à Compostelle, faire la via Francigena ou d’autres. Le Jura pastoral organise une série de marches avec des distances modérées tout le long de cette année. Vous pouvez facilement vous informer.  Quant aux portes saintes, aux églises et chapelles de cette année sainte, elles ne manquent pas pour obtenir la grâce du pèlerinage. De la chapelle du Vorbourg, à Soleure, Mariastein et même Berne en n’oubliant pas Einsiedeln  et surtout pas Rome avec la porte de notre diocèse. Mais ne négligeons pas le pèlerinage vers le plus proche prochain.

Mgr Felix, dimanche, a encouragé les fidèles à agir avec espérance. Nous sommes appelés à la sainteté et « Saint »,  signifie être racheté en Jésus-Christ. « Pèlerinage » signifie regarder devant, aller de l’avant. Les pèlerins de l’espérance n’attendent pas que les autres bougent, ils font eux-mêmes le premier pas.

Une autre invitation pour conclure : Celle de Regarder Marie mère d’espérance. Depuis l’Annonciation, jusqu’à la résurrection, elle a su faire confiance, montrer ses qualités de discernement et de patience, jusque dans les premiers jours de l’Eglise et lors de ses premiers. Elle a été  mère d’espérance, et accompagnatrice au milieu de cette communauté de disciples si fragiles, même  avec l’aide du Saint-Esprit. Elle est encore là avec nous aujourd’hui pour nous accompagner durant notre pèlerinage.

Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, Mère de Dieu, notre vie, notre douceur, notre espérance. Amen !