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dimanche 12 janvier 2025

Le Baptême du Christ

Atelier Saint-André

 12 janvier 2025  Le Baptême du Seigneur — Année C Fête

Lectures de la messe
Première lecture« La gloire du Seigneur se révélera, et tout être de chair verra »Is 40, 1-5.9-11
Psaume Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !Ps 103 (104), 1c-3a,...
Deuxième lecture« Par le bain du baptême, Dieu nous a fait renaître et nous a renouvel...Tt 2, 11-14 ; 3, 4-7
Évangile « Comme Jésus priait, après avoir été baptisé, le ciel s’ouvrit »Lc 3, 15-16.21-22


Chers Frères et Sœurs,

Un petit récapitulatif pour entrer en matière… Jésus a été annoncé par les prophètes. Les anges se sont mis de la partie, les bergers également et même une étoile qui a guidé les mages. Anne et Syméon ont prophétisé sur lui. Nous avons parcouru les mystères de l’Enfance relativement vite, puisque nous en sommes au baptême de Jésus et au début de son ministère public. Cette théophanie, cette manifestation de Dieu au monde et donc aussi cette Epiphanie nous interpelle. 

Le baptême de Jésus. Adulte, nous touche parce qu’il nous fait penser au nôtre. Le pape François nous demande régulièrement de nous le rappeler. Habituellement nous avons presque une larme d’émotion, en songeant que nous avions quelques petits kilos, pas trop… Nous avons nos photos, et nous nous remémorons notre parcours : toutes les grandes choses et bêtises que nous avons pu accomplir, nos maladies, nos accidents, nos cicatrices de toutes natures. Nous alignons les différences et les concordances avec les projets, les espérances et les rêves de nos parents. Il y avait les yeux de l’un, les pieds de la maman, un défaut de fabrication de telle branche familiale, etc… et des qualités en attente. Avec de tels yeux, il allait peut-être devenir astro-physicien, mais surtout pas poète. Nous constatons aujourd’hui une recrudescence remarquable du baptême d’adultes, basée sur un argumentaire qui nous fait peut-être penser que l’espérance et la foi ont subi un coup de frein. Il y a bien 40  ans, j’avais assisté au baptême d’un bébé à la manière orientale. Les dames contrôlaient la température avec le coude… c’était charmant. Il m’a fait effectuer un rapprochement avec d’autres mamans qui apprennent parfois à leurs bébés à nager dans les piscines chauffées. Ils regardent avec des yeux ronds en faisant risette…  Pourquoi pas alors ne pas risquer de leur apprendre à nager dans l’eau de leur baptême, je veux dire à  vivre en chrétien ? Il est moins invraisemblable de croire aujourd’hui en un au-delà du visible qu’hier. Il suffit de ne pas se laisser mettre la tête dans le sac du prêt à penser des idéologies contemporaines. Dieu, nous attend toujours à un détour du chemin parce qu’il nous aime.

Le baptême de Jésus, est mentionné dans les 4 Evangiles. Il l’est de manière relativement brève, presque allusive et nous percevons cet élément chez saint Luc. Si vous avez eu le courage de préparer votre Evangile d’aujourd’hui, ne serait-ce qu’avec la version en ligne de l’AELF, vous aurez constaté qu’il est constitué de deux passages découpés et rapprochés de ce chapitre 3 qui ouvre le ministère de Jésus.

Il nous présente au préalable, le ministère de Jean et son martyre, puis vient la longue liste des ancêtres de Joseph qu’on pensait être le père de Jésus et qui l’avait introduit dans la famille de David. Au baptême de Jésus, on entend la voix du Père, et l’Esprit sous la forme d’une colombe vient reposer sur lui. Il s’agit bien d’une manifestation de la Trinité, de Dieu un et trois. 

Il est mystérieux de voir Jésus demander le baptême de Jean, alors qu’étant Fils de Dieu, il n’a aucunement besoin d’un baptême de conversion. Nous pouvons y voir un acte de solidarité avec notre humanité et l’annonce de sa mission. Il ouvre la voie comme Moïse à travers la mer rouge pour que nous puissions parvenir à l’autre rive. Mais à la différence de cet événement commenté par les Pères de l’Eglise, il fait plus encore, il pénètre dans les eaux et se laisse submerger pour en ressortir. Nous n’avons aucune peine à reconnaître dans cette symbolique, l’annonce de sa mort et de sa résurrection. Les Pères disent aussi que toutes les eaux sont rendues saintes et moyen de sanctification, parce que le Seigneur y pénètre. Il purifie toutes les eaux. Proclus de Constantinople nous disait mardi à l’Office des lectures : Il a sanctifié les sources des eaux et il a illuminé les âmes des hommes. Aujourd’hui, la terre et la mer se sont partagé la grâce du Sauveur, et le monde entier a été comblé de joie ; et la fête d’aujourd’hui montre un surcroît de merveilles. Aujourd’hui, c’est la mer qui se réjouit hautement ; elle se réjouit de ce que, par l’intermédiaire du Jourdain, elle a reçu la bénédiction qui la sanctifie.

Nous pouvons relever que le Jourdain, se jette dans la mer morte. Ces eaux deviennent donc salubres... Ce qui est tout un symbole. La grâce venant du Christ peut tout

Saint Luc a une particularité, il mentionne que Jésus se met en prière après son baptême et que c’est alors que l’Esprit vient sur lui. Son Esprit nous est destiné à tous lorsqu’il remontera vers son Père et nous l’enverra à la Pentecôte. Il est l’Esprit qui nous fera ressusciter au dernier jour, comme Jésus. Dans la bulle d’indiction du Jubilé, le Pape François nous dit que « L’espérance chrétienne consiste précisément en ceci : face à la mort, où tout semble finir, nous recevons la certitude que, grâce au Christ, par sa grâce qui nous est communiquée dans le Baptême, « la vie n’est pas détruite, elle est transformée » [15] pour toujours. Dans le Baptême, en effet, ensevelis avec le Christ, nous recevons en Lui, ressuscité, le don d’une vie nouvelle qui brise le mur de la mort et en fait un passage vers l’éternité. »

Pendant cette année Jubilaire, si vous avez du temps en ayant fait vos courses déjà le vendredi, vous pouvez ouvrir votre télé ou votre internet, le Pape va faire une audience le samedi… Il aide les prédicateurs du dimanche qui pourront vous faire un replay éventuel ! Il parle et parlera de l’espérance, et pas seulement d’espoir qui est un pari sur une possibilité positive.

L’espérance a-t-il dit hier, est une vertu théologale. Et en latin, virtus signifie « force ». L’espérance est une force qui vient de Dieu. L’espérance n’est pas une habitude ou un trait de caractère – que l’on possède ou non – mais une force qu’il faut demander. C'est pourquoi nous devenons pèlerins : nous venons demander un don, pour recommencer le chemin de la vie.

Le refrain sera « tout recommencer »…  Jésus nous montre la nouvelle voie, celle des Béatitudes, qui sont la loi surprenante de l’Évangile. On se demande alors : est-ce que j’ai en moi un véritable désir de recommencer ? Pensez-y, chacun de vous : au fond de moi, est-ce que j’ai envie de tout recommencer ? Est-ce que je veux apprendre de Jésus qui est vraiment grand ? Le plus petit, dans le Royaume de Dieu, est grand. Parce qu’il faut… [Tous : « Tout recommencer ! »].

Notre-Dame de la Sainte Espérance priez pour nous. Amen


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