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dimanche 26 novembre 2017

Le Christ Roi de l'Univers

Saint-Ursanne

Lectures de la messe
Première lecture« Toi, mon troupeau, voici que je vais juger entre brebis et brebis »Ez 34, 11-12.15-17
PsaumeLe Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer.Ps 22 (23), 1-2ab, 2...
Deuxième lecture« Il remettra le pouvoir royal à Dieu le Père, et ainsi, Dieu sera tou...1 Co 15, 20-26.28
Évangile« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns de...


Frères et Sœurs,

Nous aurons compris que les lectures d'aujourd'hui insistent cette année sur la figure du roi berger dont David est la figure. Il annonce le Christ comme roi et berger de son peuple. Nous célébrons en ce dimanche son retour en gloire à la fin des temps. Jésus en parlant à ses disciples explique qu’il  présidera au grand jugement de l’amour. Saint Matthieu nous présente cette scène à la manière d’une image pastorale : « il séparera les hommes les  uns  des  autres,  comme le  berger  sépare  les  brebis  des  chèvres  :  il  placera  les  brebis  à  sa droite, et les chèvres à sa gauche » (Mt 25, 32-33)
Oui! Il viendra pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin. Les représentations ne manquent pas sur ce moment unique. Elles sont présente sur le tympan de bon nombre d’églises et de cathédrales du Moyen-Age. Nous avons à l’esprit la grande fresque de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine. Le pape Paul III, commanditaire, se devait d’être représenté sous les traits de saint Pierre. On raconte que le grand artiste pouvait être cruel. Le maître des cérémonies pontificales qui avait osé critiquer son travail vit attribuer ses traits à Minos juge aux enfers dans la mythologie. Ce spécialiste de la liturgie supplia paraît-il le pape de faire effacer son visage, mais Paul III lui répondit qu'il avait « autorité au ciel et sur terre, mais pas aux enfers ! »
Dante y avait mis toutefois le fameux pape Célestin V qui avait remis sa charge… alors qu’il est considéré aujourd’hui comme un saint. Il y en a quelques autres, mais heureusement le jugement des artistes n’est pas absolu.
Ceci dit sous forme aimable, cette rencontre proclamée chaque dimanche surviendra un jour, bien que tous, nous souhaitions que la bonté de Dieu, dont nous devrions être une des multiples expressions, puisse être indéfiniment prolongée… Mais le Verbe s’est fait chair, il a pris sur lui notre humanité, ses limites et ses limitations dans le temps et l’espace, selon le mystérieux dessein de Dieu. Le Père seul connaît l’heure et le jour de l’avènement ultime de son Fils. Par son Fils Jésus-Christ, dit le catéchisme, il prononcera sa parole définitive sur toute l’histoire.
Le pape François adoucit cette image pourtant véridique et il rappelle que le Seigneur est d’abord notre frère : « Le Christ, descendant du roi David, est  le “frère” autour duquel se constitue le peuple, qui prend soin de son peuple, de nous tous, au prix de sa vie. En lui nous sommes un ; un seul peuple uni à lui, nous partageons un seul chemin, un seul destin. C’est seulement en lui, en lui comme centre, que nous avons notre identité comme peuple. »
C’est dire aussi combien nous sommes précieux à ses yeux et à ceux de son Père, car lui, Jésus a donné sa vie pour nous.  Il «  est le centre de l’histoire de l’humanité, et aussi le centre de l’histoire de tout homme. »
Mais à quoi donc se référera la parole que Jésus aura pour chacun de nous en ce fameux jour. A l’amour, bien entendu, à l’amour que nous aurons manifesté en pensée, en parole et en action envers chacun de nos frères. C’est le sens de l’Evangile que nous avons entendu tout à l’heure. Pour que le règne de Dieu s’établisse, n’est-ce pas par l’amour du Christ transmis et vécu que cela se produit? Le fameux document de Vatican II Gaudium et Spes sur l’Eglise dans le monde de ce temps, promulgué à l’occasion de cette fête expliquait que le but de l’Église est unique : « que vienne le règne de Dieu et que s’établisse le salut du genre humain. » Le Christ est venu pour que tous les hommes soient sauvés et qu’aucun ne se perde. L’amour de Dieu s’est incarné totalement en la personne de Jésus et cette incarnation se poursuit en chacun de nous. Croiser le regard du Christ et entendre sa parole, c’est quelque chose de plus grand et de plus important, et de plus joyeux et de plus heureux que de réussir n’importe quels examens. Réjouissez-vous de ce que vos noms soient inscrits dans les cieux et dans le cœur de Dieu.

La Vierge Marie, la plus humble de toutes les créatures, est la plus grande à ses yeux parce qu’elle a mis la parole en pratique, elle lui a fait porter son fruit, C’est pour cela qu'elle siège en Reine à la droite du Christ Roi. Nous voulons nous confier une fois encore à elle avec une confiance filiale, pour pouvoir réaliser notre mission chrétienne dans le monde. Amen.

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