Lectures de la messe du jour
1ère lecture : Anne rend grâce pour la naissance de son fils Samuel (1 S 1, 24-38)
Evangile : « Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 46-56)
Anne se rendant au sanctuaire de Silo avec son enfant, de la
farine, du vin et son taureau de trois ans, quel spectacle. Farine et vin nous
font penser à l’eucharistie, le taureau au sacrifice, mais aussi au sacrifice d’Isaac.
Avait promis de donner son unique enfant au Seigneur, comme elle l’avait
promis. Il était ce qu’elle avait de plus cher, mais elle l’offre.
Un jeune
taureau ce n’est tout de même pas un caniche ou un chihuahua. Anne avait sans conteste
un savoir-faire ou de l’aide. Même nos paisibles laitières nécessitent de la prudence. L’une d’entre elles qu’il avait fallu
affourager dans mes jeunes années et qui était trop pressée, m’a laissé le souvenir d’un sapin de Noël
illuminé de mille étoiles en plein été. Une corne malencontreusement agitée... Il en est peut-être resté quelque chose.
Par bonheur, plus besoin de taureaux à sacrifier au Seigneur pour lui plaire. Saint
Augustin commentant le psaume 68, nous dite : Mes louanges lui plairont :
« Bien plus que le jeune taureau qui commence à montrer des ongles et des
cornes 2». Ce sacrifice de louanges lui sera plus agréable que celui d'un jeune
taureau. « Le sacrifice de la louange me glorifiera, et telle est la voie
dans laquelle je montrerai le salut de Dieu.
Le plus admirable des chants et une des plus belles louanges
ne se trouve-t-elle pas dans la bouche de Marie et son Magnificat que
« l’Église chante encore aujourd’hui et
partout dans le monde ? »
Nous ne pouvons taire notre étonnement aujourd’hui avec ce
qui se passe en Marie, pour elle, pour nous et pour l’Eglise. Une des fameuses
antiennes O disparue qui la concernant disait ceci :
O Vierge des vierges, comment cela se fera-t-il ? car vous
n'avez point eu votre pareille, et vous n'aurez jamais de semblable à vous. (La
vierge répond:) O filles de Jérusalem, pourquoi êtes-vous dans l'étonnement à
mon égard ? Ce que vous voyez est un mystère divin.
Le pape aime à dire que le Magnificat « est le
cantique de l’espérance, le cantique du Peuple de Dieu en marche dans
l’histoire. » Ce cantique est particulièrement intense là où le
Corps du Christ souffre aujourd’hui la Passion. Où il y a la croix, pour nous
chrétiens, il y a l’espérance, toujours. (journée des médias 2015).
Le sacrifice de louange plaît infiniment au Seigneur, mais
nous ne pouvons ignorer qu’il en est un autre, celui de son Fils qui est miséricorde
et s’offre en sacrifice. Nous ne pouvons passer sous silence la miséricorde de
Dieu en cette année jubilaire, d’autant plus que le mot est entré dans la
nouvelle traduction du magnificat. Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur
ceux qui le craignent.… Où prend sa source la miséricorde ? Dans le cœur
de son Fils sur la croix. Dans le magnificat de Marie est présent le sacrifice
de Jésus auquel elle consent de grand cœur comme Anne.
La miséricorde vient à nous dans l’enfant qui va naître,
réjouissons-nous et rendons grâce.
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