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samedi 30 avril 2016

Aux portes de l'Ascension

1ère lecture : « Passe en Macédoine et viens à notre secours » (Ac 16, 1-10)
Evangile : « Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde » (Jn 15, 18-21)

L'épître lue ce matin nous relate la manière dont saint Paul a discerné le lieu où il devait se rendre pour annoncer l'Évangile. Les obstacles sur sa route l'empêchaient de se rendre en Bithynie et un Macédonien lui apparut en rêve. Nous connaissons la suite. Le Seigneur dans l'Evangile nous donne le critère de discernement principal : "Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre." C'est celui de la réception de sa parole. Mystérieusement, il choisit et prépare ceux qui seront réceptifs à cette grâce. Point de violence, de sabres ou d'autres moyens, la parole qui entre dans les coeurs...
Il leur annonce des souffrances et des obstacles, l'Eglise est image du Christ.

Une autre image sur laquelle nous pouvons nous arrêter un moment, celle de Marie à l'Ascension dont nous sommes tout proches.



L’apport de l’iconographie

Les représentations de Marie à l’Ascension représentent traditionnellement Marie dans la position de l’orante, c’est à dire dessinée de face avec les deux bras symétriquement élevés, les paumes tournées vers le ciel.
Dans tous les peuples de l’antiquité (Babyloniens, Egyptiens, Grecs, Romains), et dans le peuple d’Israël, l’attitude de la prière est matérialisée par le geste des bras ouverts, avec les paumes des mains tournées vers le haut, en position debout.
Un psychologue observe ce geste chez les petits enfants : ils obtiennent souvent le résultat d’être pris dans les bras par l’adulte puissant ! Un spécialiste des religions anciennes pense que les bras levés expriment un état passif et réceptif, dans l’attente du don de Dieu.
Ce geste est adapté à Marie. Le geste des mains avec les paumes tournées vers le haut exprime sa disponibilité totale à être remplie d’en haut, son attitude d’ouverture totale au Dieu vivant, à la venue de Dieu. Il y a un lien naturel entre la position de l’Orante et le mystère de l’Incarnation, un lien très bien représenté dans le type de l’Orante avec l’Enfant, appelée par la Russie chrétienne « Vierge du Signe ».

Françoise Breynaert  A l'écoute de Marie n° 2 éd. du Verluisant, p. 144-145

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