La dévotion au Sacré-Cœur de Jésus a pris son extension au
siècle de Louis XIV avec sainte Marguerite-Marie Alacoque, à la visitation de
Paray-le-Monial, une époque où le jansénisme et ses conceptions de la grâce
chichement dispensée et de la prédestination avaient cours en France. Le
Seigneur a voulu rappeler à ce temps-là et à toutes les époques, son amour
universel dispensé à tous et à chacun. Les jésuites, grâce au Père Claude e la
Colombière, s’en sont faits les propagateurs pour le plus grand bien de l’Eglise
et la plus grande gloire de Dieu. Vous connaissez cette sainte histoire. La
politique s’en est mêlée, mais ce qui nous intéresse surtout, c’est l’amour du
Christ qui nous est destiné.
Avant cette période, on représentait le cœur de Jésus de
manière cachée, par le biais du côté transpercé du Christ en croix. Le peintre
Yoki a tenté de le figurer sous l’aspect du buisson ardent, un feu brûlant,
dans l’église des francophones de Bâle avec des couleurs rappelant le sang et l’eau.
L’amour du Christ est un feu brûlant s’écoulant d’un cœur blessé, de son cœur blessé.
Pour ceux qui veulent approfondir cette spiritualité, en
plus des écrits entourant sainte Marguerite-Marie, nous avons l’encyclique
Haurietis Aquas de Pie XII et une lettre de Benoît XVI commémorant son cinquantenaire et bien d’autres
sources. Le pape François en a aussi parlé.
Pour notre méditation un extrait de la lettre de Benoît XVI :
La fidélité de Dieu nous apprend à accueillir la vie
comme l’avènement de son amour et nous permet de témoigner de cet amour pour
nos frères dans un service humble et doux.
Le côté transpercé du Rédempteur est la source à laquelle
nous devons puiser pour atteindre la véritable connaissance de Jésus Christ et
pour faire plus pleinement l'expérience de son amour. Nous pourrons ainsi mieux
comprendre ce que signifie connaître en Jésus Christ l'amour de Dieu, en faire
l'expérience en fixant notre regard sur Lui, jusqu'à vivre pleinement de
l'expérience de son amour, pour pouvoir ensuite en témoigner aux autres. En
effet, pour reprendre une expression de mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II,
"auprès du Coeur du Christ, le coeur de l'homme apprend à connaître le
sens véritable et unique de sa vie et de son destin, à comprendre la valeur
d'une vie authentiquement chrétienne, à se garder de certaines perversions du
coeur humain, à joindre l'amour filial envers Dieu à l'amour du prochain. Ainsi
- et c'est la véritable réparation demandée par le coeur du Sauveur - sur les
ruines accumulées par la haine et la violence, pourra être bâtie la
civilisation du coeur du Christ"
(Insegnamenti , vol. IX/2, 1986, p. 843).
Nous pouvons demander au Seigneur la paix véritable qui est
la sienne, pour notre coin de pays. Amen.
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