Chers Frères et Sœurs,
Bonjour à toutes et à tous. Ce 4ème dimanche de Pâques est très particulier. Il est appelé dimanche du Bon Pasteur. Nous prions en particulier pour les vocations sacerdotales et religieuses. Les anciens sont très et trop utiles par les temps qui courent, pour ne pas nous interpeller… Nous prions bien sûr pour les mamans aujourd’hui, elles recevront un merci fleuri à la fin de la messe. Mais, je crois que nous avons tous pris conscience que nous avons un nouveau pape. Le pape Léon est le 14ème du nom. La popularité du prénom remonte depuis quelques années, peut-être aussi avec les Léo… J’aime bien le premier pape Léon, Léon le grand, celui de mon anniversaire. Il est du 5ème siècle et a fait de très beau sermon de Noël.
Nous avons Léon IX, du Vorbourg, dans le Jura et l’Alsace. Il y a eu aussi et surtout pour le nouveau pape Léon XIII, le pape de Rerum Novarum. Léon XIV veut poursuivre dans ce sillage à son exemple et celui de Vatican II. L'Église offre à tous son héritage de doctrine sociale, a-t-il dit, pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l'intelligence artificielle, qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail.
Nous allons prier en particulier pour la paix aujourd’hui et demander au Seigneur de créer, avec l’aide de l’Esprit-Saint, ces ponts entre tous. Ils sont chers à notre nouveau pape.
Surtout n’oublions pas non plus, Nicolas Godat et Daniel Lattanzi qui seront ordonnés diacres cet après-midi à Bienne.
Pardon
Le Seigneur vient nous rassembler pour nous faire vivre de sa vie, il veut nous donner la vie éternelle. Au début de cette Eucharistie reconnaissons que nous avons péché et demandons au Seigneur de nous guérir et de nous pardonner.
Homélie
« Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle »
Chers frères et sœurs,
En quoi consiste la vie éternelle ? A cette question on commence pour simplifier de dire qu’il s’agit d’un article du credo : Je crois en la vie éternelle. Mais encore ? Il est si difficile de répondre que le catéchisme lui-même, nous le dit. Le ciel est la communauté bienheureuse de tous ceux qui sont parfaitement incorporés au Christ. C’est un mystère de communion bienheureuse avec Dieu et avec tous ceux qui sont dans le Christ. Il dépasse toute compréhension et toute représentation. Le Seigneur nous rassemble pour y aller.
Tout se base sur un témoignage, celui des Apôtres qui ont vu le Christ ressuscité. Ce qu’il y a de presque tout aussi délicat, n’est-ce pas le fait qu’il leur ait confié la mission d’annoncer cette Bonne Nouvelle. Il ne s’agit pas seulement d’une annonce médiatisée dirait-on aujourd’hui, mais d’une invitation à réfléchir sur ce que nous sommes et à entreprendre un chemin. C’est une invitation à une espérance apparemment folle qui nous est faite. Cela veut dire qu’il y a aussi une autre dimension en nous, une dimension spirituelle et une autre oreille que l’oreille physique, l’oreille du cœur. Prête-moi l’oreille de ton cœur. C’est dans ce cœur que nous pouvons formuler notre réponse spirituelle.
Nous sommes mortels, limités, et nous sommes appelés dès le début de notre existence à dépasser cet état. La création et l’univers visible sont une première interrogation et l’accueil d’une maman notre naissance, déjà une première réponse. Nous sommes reçus par un cœur humain qui aime.
Vous êtes-vous arrêtés parfois pour réfléchir aux paradoxes qu’il y a en regardant l’immensité d’un ciel étoilé ? Nous sommes tout petits et l’univers est immense. Certains calculs disent 45,6 milliards d’années-lumière… intéressant. Nous-mêmes, aujourd’hui, nous sommes presque 8 milliards, c’est pas mal aussi… Dieu est à l’origine de cet ensemble visible et veut nous faire entrer en communion avec lui… , nous accueillir en lui et dans son monde. C’est apparemment fou, mais c’est bien le sens du message qui nous est annoncé. Avec le temps et les années nous devenons de plus en plus conscient de nos limites, mais nous avons envie de vivre. Un grand désir est présent en nous, dont la réalisation ne dépend pas de nous. Jésus nous propose une unité avec lui qui est la vie éternelle. Il est venu nous dire qu’elle se construit maintenant par la manière dont nous l’imitons. C’est le sens de la 1ère homélie du Pape Léon. Il a dit ceci : « Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, c'est-à-dire l'unique Sauveur et le révélateur du visage du Père. En Lui, Dieu, pour se faire proche et accessible aux hommes, s'est révélé à nous dans les yeux confiants d'un enfant, dans l'esprit éveillé d'un adolescent, dans les traits mûrs d'un homme (cf. Conc. Vat. II, Const. Past. Gaudium et spes, n. 22), jusqu'à apparaître aux siens, après sa résurrection, dans son corps glorieux. Il nous a ainsi montré un modèle d'humanité sainte que nous pouvons tous imiter, avec la promesse d'une destinée éternelle qui dépasse toutes nos limites et toutes nos capacités. »
« Pierre « doit témoigner de » ces deux aspects : le don de Dieu et le chemin à parcourir pour se laisser transformer, dimensions indissociables du salut, confiées à l'Église afin qu'elle les annonce pour le bien du genre humain. »
Dans son premier message, il nous demande de construire avec lui des ponts. « Aidez-nous vous aussi, puis aidez-vous les uns les autres à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. »
Ce pape est relativement jeune, il a 69 ans, moins de 60 + 10. Il est mon huitième pape. Saint Nicolas de Flüe en a eu 8. Vous avez appris à le connaître par les médias : Il est Nord-Américain de Chicago, missionnaire et évêque au Pérou, mathématicien, canoniste et ancien supérieur général de son ordre. Il a été préfet du dicastère des évêques et est polyglotte. Il est dans la ligne du pape François et d’une église synodale, mais certainement avec un style différent. Le pape François disait qu’il souhait des pasteurs qui avaient l’odeur des brebis, mais je crois qu’aujourd’hui ce sont les brebis qui ont à apprendre qui est leur pasteur… Les chiens du berger, évêques, prêtres, diacres, agents pastoraux. On appelle les dominicains « domini canes »… Il sont parfois très curieux et encombrants ceux qui assistent le Pasteur. Je me souviens d’un de mes chiens autrefois. Il débarrassait tout ce qu’il y avait sur les tables basses avec sa queue lorsqu’il manifestait sa joie. Souhaitez aussi à ceux qui vous accompagnent sur le chemin, joie et écoute envers le nouveau Berger.
Le Pape Léon est né un 14 septembre, fête de la Saint Croix. Cet anniversaire m’a rappelé une mosaïque de Ravenne, avec la Croix glorieuse, l’évêque et ses brebis, une merveille.
Puisque nous fêtons les mamans, nous pouvons encore faire mémoire de la maman du pape Léon, Mildred Agnès Martinez Prevost avait 44 ans lorsqu’il est né, elle est décédée en 1990. N’oublions surtout pas que le Seigneur appréciait tellement les mamans qu’il en a voulu une.
Marie, reine du ciel, réjouis-toi le Christ, ton Fils est vraiment ressuscité Alléluia !
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