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vendredi 24 février 2017

La prohibition du divorce

 ÉVANGILE
« Ce que Dieu a uni, que personne ne le sépare ! » (Mc 10, 1-12)

Jésus reprend et conduit à sa plénitude le projet divin

61. Face à ceux qui interdisaient le mariage, le Nouveau Testament enseigne que « tout ce que Dieu a créé est bon et aucun aliment n'est à proscrire » (1Tm 4, 4)*. Le mariage est un ‘‘don’’ du Seigneur (1 Co 7, 7). En même temps, grâce à cette évaluation positive, un accent fort est mis sur la protection de ce don divin : « Que le mariage soit honoré de tous et le lit nuptial sans souillure » (He 13, 4). Ce don de Dieu inclut la sexualité : « Ne vous refusez pas l'un à l'autre » (1 Co 7, 5).

62. Les Pères synodaux ont rappelé que Jésus « se référant au dessein initial sur le couple humain, […] réaffirme l’union indissoluble entre l’homme et la femme, tout en disant qu’‘‘en raison de votre dureté de cœur, Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès l’origine il n’en fut pas ainsi’’ (Mt 19, 8). L’indissolubilité du mariage (‘‘Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer’’, Mt 19, 6), ne doit pas avant tout être comprise comme un “ joug” imposé aux hommes, mais bien plutôt comme un “don” fait aux personnes unies par le mariage. […]. La condescendance divine accompagne toujours le chemin de l’homme, par sa grâce elle guérit et transforme le cœur endurci en l’orientant vers son origine, à travers le chemin de la croix. Les Évangiles font clairement ressortir l’exemple de Jésus qui […] a annoncé le message concernant la signification du mariage comme plénitude de la révélation qui permet de retrouver le projet originel de Dieu (cf. Mt 19, 3) ».[55]


63. « Jésus, qui a réconcilié toutes choses en lui, a ramené le mariage et la famille à leur forme originelle (cf. Mc 10, 1-12). La famille et le mariage ont été rachetés par le Christ (cf. Ep 5, 21-32), restaurés à l’image de la Très Sainte Trinité, mystère d’où jaillit tout amour véritable. L’alliance sponsale, inaugurée dans la création et révélée dans l’histoire du salut, reçoit la pleine révélation de sa signification dans le Christ et dans son Église. Du Christ, à travers l’Église, le mariage et la famille reçoivent la grâce nécessaire pour témoigner de l’amour de Dieu et vivre la vie de communion. L’Évangile de la famille traverse l’histoire du monde depuis la création de l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26-27) jusqu’à l’accomplissement du mystère de l’Alliance dans le Christ à la fin des siècles avec les noces de l’Agneau (cf. Ap 19, 9) ».[56]

La réponse donnée ici aux communautés pense aller à la racine de ces déviations en démasquant leur refus de la Création («anti-créationnisme»)- Or la gnose considère le monde créé - et donc le corps de l’homme - comme mauvais. Mais les aliments, Dieu les a créés pour qu’on les mange (Gn 2, 16 ; 9, 1-3) avec action de grâce... et le mariage fait partie de cette création que Dieu a faite bonne (Gn 1, 27-28; 2, 24).

C. Reynier M. Trimaille Les épîtres de Paul III Bayard Centurion 285-286

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