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dimanche 14 mai 2023

Fête des mères et 6e Dimanche de Pâques


Merci à tous les fleuristes...
Belle fête des mères!

14 MAI 2023 dimanche, 6ème Semaine du Temps Pascal — Année A

Lectures de la messe
Première lecture« Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit S...Ac 8, 5-8.14-17
PsaumeTerre entière, acclame Dieu,
chante le Seigneur !
ou : Alléluia !Ps 65 (66), 1-3a, 4-...
Deuxième lecture« Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a reçu la vie...1 P 3, 15-18
Évangile« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur »

Intro

Chers frères et sœurs, merci d’être venus célébrer ce 6ème dimanche de Pâques en communauté. Nous avons la chance de prier aussi aujourd’hui pour les mamans. La fête des mères, vous le savez, est une fête laïque tellement bonne et opportune qu’elle a été adopté quasi universellement, bien qu’à des dates différentes. Elle a lieu  le plus fréquemment, le 2ème dimanche de mai et nous vient des Etats-Unis comme la fête du travail du 1er mai, d’ailleurs. Saint Joseph travailleur a déplacé deux apôtres, Philippe et Jacques au 3 mai… Certains font remonter la fête des mères à l’antiquité païenne. Toutefois à l’époque moderne, c’est Anne-Marie Jarvis, méthodiste, qui en est à l’origine. Il y a donc un côté œcuménique. Mais pourquoi ne pas nous rappeler également que nous célébrons Marie Mère de Dieu le 1er janvier et que le mois de mai est aussi le mois de Marie.

Le Seigneur prépare ses disciples à son Ascension, nous la célébrerons jeudi, cette période est l’époque des premières communions, nous prions donc également pour les enfants. Je ne vous laisserai pas orphelins dit le Seigneur et il nous annonce la venue de l’Esprit-Saint. Il est mentionné dans les 3 lectures.

Préparons-nous à célébrer le mystère de l’Eucharistie en reconnaissant que nous sommes pécheurs, demandons pardon au Seigneur en particulier pour nos manquements à la charité et à la reconnaissance envers celles qui nous ont donné la vie et élevés.

« L’apôtre Saint Matthias ». 

Homélie

«  Je ne vous laisserai pas orphelins. »

Chers frères et sœurs, cette parole du Seigneur me permet de faire un rapprochement avec une anecdote récente. Voici quelques jours, une jeune maman m’a présenté son bébé un bout de chou de 3 mois qui faisait de superbes sourires. Elle me l’a confié quelques minutes pour effectuer une manœuvre, cela ne m’était jamais arrivé. Le petit est resté tranquille, mais j’ai perçu tout de même de l’inquiétude à ses réactions. Je suis confortable, mais ce n’était plus la même chose pour lui… Il s’agissait pour lui d’un autre univers. Le retour a été un soulagement pour lui et pour moi.

Lorsque le Seigneur nous dit qu’il ne nous laissera pas orphelins, nous pouvons nous autoriser un rapprochement classique avec l’empathie, la miséricorde et un mot hébreu rahamim qui désigne le sein maternel, les entrailles. Il existe un lien viscéral, privilégié, entre la mère et l’enfant en elle depuis le commencement de sa vie, certes. Heureusement, il évolue lorsque l’enfant prend son indépendance et devient adulte. Il demeure cependant, personne ne le conteste. Le Seigneur a un amour encore plus fort pour nous.

Le Seigneur achève sa mission en retournant vers le Père pour qu’un autre envoyé accomplisse la sienne et intervienne. Vous savez que dans la liturgie, il n’y a pas de fête du Père, mais seulement celles de ses deux envoyés, son Fils et l’Esprit-Saint.

Si le temps de l’Esprit advient à la Pentecôte, est-ce à  dire qu’il n’était pas présent avant ? C’est évidemment inexact, sinon comment les Écritures auraient-elles été composées, et comment les prophètes auraient-ils parlés au nom de Dieu ? Nous avons également un bel exemple de l’action de l’Esprit aujourd’hui, puisque c’est aussi la fête de Matthias, élu par tirage au sort avant la Pentecôte. L’Esprit peut même agir dans les diverses religions non chrétiennes, ce qui paraît paradoxal. Vatican II dans Nostra aetate dit que : « L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. » Sous un certain angle, on pourrait faire un rapprochement avec saint Paul à Athènes qui avait essayé de prendre appui sur la religiosité des Athéniens qui avaient même un autel dédié « Au Dieu inconnu ».

Il n’en demeure pas moins que la venue de l’Esprit est la consolation par excellence, celle du défenseur, de l’avocat, en grec c’est  le mot  Parakletos, qui est utilisé. Il est « celui qu'on appelle à son secours », celui qui console. Il est l’Esprit aux 7 dons, ceux de sagesse, d’intelligence, de science, de force, de conseil, de piété, de crainte. Il est l’amour du Père et du Fils.

Quel est son but, quelle sera sa mission ? Nous faire devenir fils et filles de Dieu, dans le Fils. Quel labeur et quelle force immense. Comment y parvenir sans lui ? « Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

Quel travail que celui de nous apprendre à devenir comme Dieu, comme le Christ, maintenant, à nous comporter comme lui. Ce qui surprend le plus, n’est-ce pas de voir la manière d’agir de Dieu. Ne serait-ce pas plus simple, s’il se révélait à tous et nous transformait avec une dose de morphine spirituelle, en nous faisant paraître tout aisé et facile. Voici 2 jours, je fêtais le 29ème anniversaire de mon ordination sacerdotale et en parcourant dans le missel, les messes que le prêtre peut dire pour lui-même, je suis tombé sur cette formule tirée de l’épître aux Colossiens (1,25-28) : « Je suis devenu ministre de l’Église, et la mission que Dieu m’a confiée, c’est d’amener tout homme à sa perfection dans le Christ. »  Quelle responsabilité et quel travail, quelle disponibilité aussi. Quel bonheur et quel soulagement que l’Esprit-Saint ait été promis à toute l’Église !  Le pape François nous demande durant ce mois de Mai de prier pour que les mouvements et les groupes ecclésiaux redécouvrent chaque jour leur mission évangélisatrice, en mettant leurs charismes au service des besoins du monde. Oui ! vraiment quel bonheur que l’Esprit-Saint n’ait pas été réservé qu’aux ministres ordonnés. S’il vous plaît, non seulement aidez-nous, mais prenez votre place dans l’Église. Le synode sur la synodalité a été voulu par le pape François dans ce but. Au moins priez pour lui et à cette intention.

Priez aussi pour vous-mêmes, demandez l’aide du Saint-Esprit pour que vous « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. » C’est fondamental. Le Seigneur nous demande de lui être fidèles en parole et par la parole, certes mais en actes d’abord. Il nous demande de recevoir ses commandements, de les garder et par là de l’aimer.

J’ai lu dans l’ouvrage d’un psychologue connu qu’il faut à un enfant 3 ans environ pour faire une réserve d’amour venant de ses parents, pour qu’il puisse ensuite se développer s’il doit traverser une catastrophe parentale et même leur disparition. Il parlait de son expérience durant la guerre. Le terme utilisé aujourd’hui est celui de résilience. Nous avons la chance de cette présence de l’Esprit.

Nous pouvons remercier le Seigneur pour l’amour de nos mamans aujourd’hui et lui demander d’en manifester autour de nous. Nous pouvons aussi demander une attention renouvelée à l’Esprit-Saint que nous rencontrons d’abord dans notre prière. Il est l’amour de Dieu qu’il nous réserve. Nous pouvons également nous rappeler que Dieu privilégie l’amour ordinaire qui vient de lui, mais par en bas, de l’intérieur, de notre cœur. Il privilégie l’ordinaire, les petites choses, les petits geste, l’amour de tous les jours et la rencontre.

Je termine avec le pape François qui nous parlait de Marie en ce mois de mai : Une bonne mère non seulement accompagne ses enfants dans leur croissance, sans éviter les problèmes, les défis de la vie ; une bonne mère aide aussi à prendre des décisions définitives, dans la liberté. La liberté nous est donnée afin que nous sachions faire les bons choix dans la vie ! Marie, en bonne mère, nous éduque à être, comme Elle, capables de faire des choix définitifs avec cette pleine liberté, avec laquelle elle a répondu « oui » au plan de Dieu dans sa vie (cf. Lc 1, 38).  

Rappelons-nous qu’elle non plus ne nous laisse pas orphelins. Reine du ciel, réjouis-toi, le Seigneur est vraiment ressuscité, Alléluia ! Amen !

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